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FAMILLE goldschmidt 

L'ancetre Goldschmidt le plus lointain que j'ai retrouve est ne vers la fin des annees 1600 peut-etre en Alsace. Il avait deux fils, le premier, SAMUEL, s'est marie et a eu au moins un enfant, BORACH marie ave Fromet Guggenheim et qui a eu quatre enfants, Mariam, Simsen, Sarah et Rudolf marie avec Layel Ulhmann et qui avait une fille, Elsa. Le deuxieme fils, Reuben, marie aussi et qui a eu cinq enfants,  Anshil marie avec Hanna Levy et ayant des enfants, Keyele mariee avec Menachem Levy et ayant des enfants, Ettel nee en 1745, mariee avec Joseph Brunschwig et ayant au moins un enfant, Zadoc marie avec Fromet Grumbach et Elias, l'ancetre de Nenand, ne en 1752 et marie avec Beyele Wallach.

Elias et Beyele ont eu au moins quatre enfants, Rose, Rudolph, Salomon et Abraham. Il serait trop long d'enumerer toute leur descendance car il y en a des dizaines, je vais donc continuer uniquement avec la descendance de Salomon pour arriver jusqu'a Nenand.

Salomon s'est marie avec Veronique Wolf, ils ont eu au moins sept enfants, Elias, Salomon, Jacques, Baer, Rosle, Wolf et Rudolphe. Tous se sont maries et ont eu des enfants, notre ancetre etait Jacques, marie avec Gertrude Weil, ils ont eu au moins six enfants, Salomon, Pauline, Adele, Sarah Marie, Benjamin et Elie. Ils ont aussi tous eu des enfants, notre ancetre etait Benjamin.

Benjamin Goldschmidt né à Dornach en 1846 était marchand de bétail et de chevaux. Il s'est marié en 1883 avec Mathilde dreyfus née en 1858 à Rixheim. Ils se sont établis a Berne en Suisse ou il est décédé en 1929.

Mathilde etait une excellente ménagère et cuisinière extraordinaire, elle était très intelligente et d'une grande gentillesse. Elle avait beaucoup travaillé toute sa vie et en plus élevait son petit-fils Nenand qui avait perdu sa mère  à l'age de trois ans. Après le décès de Benjamin elle a continue a habiter à Berne avec son fils Lucien et Nenand jusqu'à sa mort.

Mathilde avait quatre ans quand sa mère est décédée et a passe le reste de son enfance chez une de ses sœurs, Rose, qui l'a élevée. Rose était mariée et habitait à Nancy. C'est elle qui lui a appris notre fameuse cuisine, entre autre le rôti que Mathilde faisait toujours revenir dans l'huile. Un jour Nelly, une des ses cousines, fille de tante Rose est venue en visite l’a persuadée de le faire dans du beurre, ce qui n'est vraiment pas kasher ! Le rôti était tellement meilleur qu'elle a continue à le faire au beurre jusqu'a sa mort. Jusqu’a aujourd'hui nous le faisons de la même manière pour notre plus grand délice.

Apres le mariage de sa soeur Julie qui jusque la aidait sa belle-mère Marie à tenir le ménage et à élever ses nombreux enfants, son père la fait rentrer à Aarburg pour prendre la place de Julie. Cela a été un vrai crève-cœur pour Mathilde car elle aurait bien voulu continuer ses études, mais Marie avait trop besoin d'aide et il n’y avait pas d’autre solution. En plus de la cuisine qu'il fallait faire pour tout ce monde, famille et domestiques, il y avait aussi la "soupe au mais" pour les veaux, se lever deux fois par semaine a deux heures du matin pour faire le pain avec les bonnes, la lessive, les courses et bien sur tout le ménage du domaine! Heureusement qu'elle s'entendait très bien avec Marie. C'est elle qui a en partie élevé ses frères et soeurs et parmi eux Berthe, ma grand-mère, qui a toujours garde avec elle un lien très spécial.

Elle est tombée malade d'une décalcification des os à la fin de l'année 1939 et ne pouvait plus marcher. Elle souffrait énormément. Nenand racontait que mon père Yvan habitait chez eux pendant que l'état-major où il était affecté pendant la guerre stationnait à Berne et partageait une chambre avec Georges. Comme il avait le sommeil léger, il entendait les gémissements de Mathilde. Il venait réveiller Nenand et avec une expression très triste lui disait: "Nenand! Viens! Tante Mathilde souffre, fais lui une piqûre". C'était ce que Nenand appelait son "travail ingrat", il était le seul à savoir faire des piqûres.

Elle est décédée le 21 avril 1941 à la maison. Cela a été terriblement dur pour tous et particulièrement pour Nenand. Elle avait remplacée sa mère qu'il avait à peine connue. Dans les derniers mois de sa vie, Nenand me demandait toujours de lui faire des mets d'après les recettes de sa grand-mère. Il essayait de se les rappeler et me les dictait. Le plus grand compliment que j'ai reçu de Nenand a été quand il m'a dit après avoir goûte un "Voresse" (sorte de goulasch) qu'il retrouvait exactement le même goût de celui que faisait sa grand-mère. Lui qui n'avait plus d'appétit à cause de la chimiothérapie dévorait ces mets et n'en laissait pas une miette. Cela a été son dernier grand plaisir.

Benjamin et Mathilde ont eu six enfants :

Jacques, ne en 1884, s’est marié avec Jeanne Lévy Ils ont divorcés mais se sont remariés contre l’avis de toute la famille qui ne l’aimaient pas du tout. Ils disaient qu’elle était une profiteuse et qu’elle n’en voulait qu’à son argent. Ils ont eu un fils, roger, qui s’est marié avec une femme horrible que toute la famille détestait. Intéressée et égocentrique, elle l’a jeté de la maison vers la fin de sa vie quand il est tombé malade et avait besoin de soins en disant qu’elle n’avait aucune intention de soigner un vieux débile ! Il a été obligé d’aller vivre dans une chambre meublée d’hôtel jusqu'à sa mort. Elle lui a fait faire faillite et l’a dépouillé de tout ce qu’il avait. Ils ont eu une fille, laurence, dont je parle un peu dans le chapitre sur les derniers mois de nenand.

Henry ne en 1885 s’est marié avec Margot Hauser, sœur d’Achile, qui etait marié avec Yvonne, la sœur d’Henry. Ils n’ont pas eu d’enfants.

Lucien ne en 1886 s’est marié en 1914 avec Laure Schwob de Nancy, ils ont eu un fils, FERNAND, qui est né en 1915. Tout le monde appelait le bébé NENAND pour ne pas le confondre avec son oncle qui s’appelait aussi Fernand, ce nom lui est resté toute sa vie. Malheureusement Laure est décédée d’un cancer alors que Nenand n’avait que trois ans. Nenand a été élevé par sa grand-mère Mathilde et sa tante Yvonne, j’en raconterai plus sur lui dans un paragraphe a part. En faisant mes recherches j’ai retrouvé la facture du trousseau de Laure qui a été acheté chez Hemmerdinger et Forest, une affaire de lingerie et autres choses a Paris qui appartenait à d’autres membres de la famille. J’ai encore plusieurs draps avec leurs initiales, de l’argenterie, la montre gousset en or que Lucien avait reçue à son mariage avec ses initiales dessus, elle est magnifique et marche encore très bien. J’ai aussi des meubles qui sont chez moi, que j’ai ramené de Berne après le décès de Nenand et qui irons a mes enfants après ma mort.

FerDInand s’est marié avec Augusta Anne Marie Fasel, ils n’ont pas eu d’enfants. Fernand avait une affaire de bois en Russie et j’ai retrouvé quelques photos et cartes postales de lui, a part ça je ne sais rien de plus sur eux.

Georges est né en 1891 et s’est marié avec Louise Ingold de Kreshtenholtz en Suisse. Il était charmant et avait un humour incroyable. Aux fêtes c’était toujours lui qui faisait le clown et il connaissait des milliers de blagues qu’il racontait avec tallent. Lui et sa femme ont toujours vécu depuis leur mariage dans un tout petit appartement de deux pièces au 9 rue Chantepoulet a Genève. Ils venaient chaque dimanche manger a la maison et apportaient toujours le même gâteau « Foret Noire » pour le dessert. A Noël ils nous donnaient a Yves et moi une pièce de 5 francs en plus d’un cadeau. Georges est décédé d’un cancer de l’estomac en 1977 et Louise, qui est née en 1902, est décédée à l’age de 103 ans le 5 août 2005 à la maison de vieillesse dans laquelle elle vivait et qui est aussi a Genève pas loin de son appartement. Chaque fois que j’allais à Genève je lui rendais visite et nous mangions ensemble à la salle à manger de son home. Son corps la trahissait et elle était dans une chaise roulante, mais malgré qu’elle était plus lente elle a gardé sa tête jusqu’a la fin.

Yvonne, née en 1897, était la seule fille de Benjamin et Mathilde, elle s’est mariée avec Achile Hauser de Mulhouse, ils n’ont malheureusement pas eu d’enfants et Achile est décédé en 1969. Ils habitaient a Mulhouse et pendant la deuxième guerre mondiale ils ont du se réfugier en Suisse chez Mathilde. Avant de partir ils avaient demandé à quelques voisins de garder leur maison et son contenu jusqu'à leur retour. A leur retour à Mulhouse après la fin de la guerre ils ont découvert que tout le contenu de leur maison avait été vendu, volé ou donné par les Nazis. Ils ont reçu des autorités les papiers qui leurs donnaient le droit de reprendre les meubles, vaisselle etc. de chez les gens dont ils avaient les noms grâce a la manie des allemands de tout mettre noir sur blanc. J’ai retrouvé ces listes de meubles qu’ils ont récupérés chez ces gens. Heureusement quelques voisins honorables avaient réussi à sauvegarder une partie de leurs affaires chez eux et les leur ont rendus des leur retour. La fin de la vie d’Yvonne a été horrible. Elle était paralysée pendant plusieurs années, ne pouvant ni bouger ni parler mais ayant toute sa tête. Sa femme de ménage et de compagnie, qui était devenue son amie aussi après tant d’années ensemble ne la quittait pas et dormait dans la même chambre qu’elle a l’hôpital dans un lit a coté d’elle. Une nuit cette amie a eu une crise cardiaque et est tombée du lit sans être capable d’appeler les infirmières ou les médecins, Yvonne était réveillée mais ne pouvait rien faire non plus, ni crier, ni appeler, ni appuyer sur la sonnette d’alarme de son lit, ni l’aider, alors elle l’a vue mourir en face d’elle faute de soins. Je n’ose imaginer ce qu’elle ressentait pendant tout ce temps.

Maman et Nenand allaient toutes les semaines à Mulhouse pour lui rendre visite, et cela pendant toutes les années de sa maladie. Ils partaient le samedi matin et revenaient le soir ou alors y passaient tout le week-end dans un petit hôtel pas loin de l’hôpital. C’était très dur parfois mais pour Nenand Yvonne était comme une mère puisque c’est elle qui l’a élevé avec sa grand-mère.

 

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